Le stress avant les examens est un phénomène bien connu des étudiants, et cela vaut tout particulièrement dans l’enseignement supérieur belge. Entre la pression de réussir, la densité de la matière, les exigences académiques et la peur de l’échec, nombreux sont ceux qui ressentent une anxiété importante à l’approche des sessions. Selon une étude menée par l’UCLouvain en 2023, près de 68 % des étudiants affirment vivre un stress jugé « important à très important » en période de blocus ou d’examens. Apprendre à combattre le stress avant un examen devient donc un enjeu central pour leur réussite et leur bien-être.
Mais le stress n’est pas une fatalité. Mieux le comprendre, c’est déjà commencer à le maîtriser. Cet article explore les causes du stress, présente une étude de cas concrète et propose des solutions clés validées scientifiquement pour aider les étudiants à mieux gérer cette période critique.
Pourquoi les étudiants belges stressent-ils avant les examens ?

Les causes principales du stress
Le système d’enseignement supérieur belge est exigeant. Les étudiants doivent souvent faire face à :
- une charge de travail considérable sur une courte période (notamment lors du blocus),
- une autonomie nouvelle et parfois déstabilisante,
- la pression de réussir pour ne pas redoubler,
- l’attente des proches ou la peur de décevoir,
- des enjeux administratifs ou financiers, comme la bourse d’études ou le maintien du statut d’étudiant,
- et bien d’autres encore…
Ces facteurs sont d’autant plus prégnants chez les premières années de bachelier, qui vivent une transition difficile entre l’enseignement secondaire et supérieur. D’autres éléments s’ajoutent parfois, comme le changement de ville, l’adaptation à la vie en kot ou encore l’isolement social.
Les effets du stress sur le corps et l’esprit
Ce stress peut se manifester de façon variée :
- troubles du sommeil,
- fatigue chronique,
- difficultés de concentration,
- perte de motivation,
- crises d’angoisse,
- symptômes anxio-dépressifs,
- douleurs physiques (maux de tête, tensions musculaires, troubles digestifs).
À long terme, ce stress chronique peut altérer la mémoire de travail, perturber le raisonnement logique et nuire aux performances académiques. Apprendre à combattre le stress avant un examen est donc également un acte préventif contre l’épuisement mental.
le parcours de Clara, étudiante en bachelier
Contexte de l’étude de cas
Clara, 20 ans, suit un bachelier en sciences biomédicales dans une université belge francophone. Originaire de Namur, elle vit en kot à Louvain-la-Neuve. Lors de sa première session d’examens en janvier, elle se retrouve confrontée à un stress intense, qu’elle n’avait jamais expérimenté auparavant.
Clara a toujours été une élève studieuse au secondaire. Mais à l’université, elle se sent noyée sous la masse de cours, sans accompagnement personnalisé. Elle découvre le concept du blocus et tente de s’y adapter seule, sans méthode claire. Très vite, elle se compare aux autres, surtout sur les réseaux sociaux où certains affichent des journées de révision très productives. Elle doute alors de ses propres efforts.
Ses parents, bien qu’encourageants, lui mettent parfois la pression en insistant sur l’importance de « ne pas rater ». Elle ressent une peur paralysante à l’idée d’échouer, car cela remettrait en question non seulement ses capacités, mais aussi son projet professionnel. Le fait d’être loin de sa famille renforce ce sentiment d’isolement.
Pendant le blocus, Clara essaye plusieurs stratégies : travailler en bibliothèque, étudier en groupe, se lever très tôt. Mais rien ne semble vraiment fonctionner. Elle se sent constamment en décalage, comme si elle courait après un train déjà parti. Elle commence à faire des crises d’angoisse à l’approche des examens, ce qui l’empêche de se concentrer.
Clara n’ose pas en parler autour d’elle au début. Elle pense qu’il faut « encaisser comme tout le monde ». Mais après avoir manqué un examen à cause d’une crise de panique, elle décide de consulter le Service d’Aide Psychologique Universitaire (SAPU). Ce premier pas va changer la donne.
Symptômes observés et réactions
Durant le blocus, Clara dort mal, évite ses amis, perd l’appétit et pleure souvent sans raison. Elle exprime une peur panique de l’échec et doute de ses capacités. Elle reporte ses révisions jusqu’à la dernière minute et vit chaque journée comme une « montagne à gravir ».
Elle présente également des signes physiques : migraines, palpitations cardiaques, mains moites. Son niveau d’alerte permanent finit par l’épuiser mentalement.
Recueil des données
À la demande de son service d’accompagnement psychologique universitaire (SAPU), Clara tient un journal de bord où elle note ses pensées et ressentis. Elle consulte aussi une psychologue via une ASBL partenaire de son université, qui lui propose un accompagnement sur mesure.
Grâce à ces ressources, Clara découvre qu’elle souffre d’un stress de performance intense, combiné à une mauvaise gestion du temps et à une auto-exigence excessive. Cet accompagnement lui permet de commencer à combattre le stress avant un examen de manière plus constructive.
Quelles solutions efficaces pour combattre le stress avant un examen ?
Techniques de relaxation validées
- Respiration abdominale et cohérence cardiaque : permettent de ralentir le rythme cardiaque et d’apaiser l’esprit. Faciles à pratiquer à la maison ou avant un examen.
- Méditation pleine conscience (MBSR) : prouvée efficace pour réduire l’anxiété. Des séances sont proposées dans plusieurs institutions belges.
- Activité physique régulière : même une marche de 20 minutes par jour ou quelques étirements peuvent considérablement réduire la tension nerveuse.
- Yoga ou sophrologie : proposés par certaines universités ou associations locales.
Certaines institutions proposent des ateliers bien-être gratuits en période d’examens, si cela est disponible dans votre établissement, n’hésitez pas à faire une demande pour y participer.
Organisation et stratégie de révision
Une bonne organisation peut aider à combattre le stress avant un examen en redonnant un sentiment de contrôle :
- Établir un planning réaliste et flexible pour le blocus, en incluant des pauses régulières.
- Utiliser la méthode Pomodoro (25 min de travail, 5 min de pause) pour maintenir la concentration.
- Créer des fiches synthétiques par cours, schématiser les notions-clés.
- Se tester avec des QCM ou des examens blancs pour renforcer la mémoire active.
- Réviser en petits groupes pour stimuler l’entraide, poser des questions et se motiver.
Gestion numérique du stress
- Applications mobiles comme Petit Bambou, Respirelax, ou Headspace aident à méditer ou à pratiquer des exercices de respiration.
- Des plateformes étudiantes comme Moodle ou Smartschool permettent de centraliser les ressources et de mieux planifier ses révisions.
- Se fixer des temps « sans écran » pour éviter la surcharge cognitive (désactiver les notifications, se déconnecter la soirée avant un examen).
Demander de l’aide : un pas crucial
- Le Service Psycho-Social des hautes écoles et universités assure le bien-être des étudiants : écoute, soutien psychologique, orientation vers des professionnels.
- Le Conseil étudiant peut aussi relayer les besoins des étudiants auprès de l’administration.
- Des cercles étudiants organisent parfois des groupes de parole ou des activités déstressantes (jeux de société, sport, cuisine collaborative…).
- Les centres de santé universitaire ou les ASBL comme U-Psy proposent parfois des séances gratuites ou à tarif réduit.

En résumé : comment combattre le stress avant un examen ?
Le stress pré-examens touche une large majorité d’étudiants belges et peut nuire à leur santé mentale comme à leurs performances. L’exemple de Clara illustre combien le blocus peut devenir un piège psychologique si aucune stratégie d’adaptation n’est mise en place.
Heureusement, des solutions existent : relaxation, révision intelligente, soutien psychologique, hygiène de vie. Il est essentiel que les établissements renforcent leurs dispositifs d’accompagnement et que chaque étudiant ose demander de l’aide. Savoir combattre le stress avant un examen est une compétence qui s’apprend et qui s’entretient.
Ressources utiles pour les étudiants
- Centre de prévention suicide – https://www.preventionsuicide.be/
- Conseil étudiant – https://www.heaj.be/fr/services-et-projets/conseil-etudiant/
- Service Psycho-social – https://www.heaj.be/fr/services-et-projets/service-social/
- Cellule d’écoute étudiante – https://www.heaj.be/fr/services-et-projets/cellule-decoute-etudiante/
- U-Psy (accompagnement psy étudiant) – https://www.u-psy.be/